Dans un contexte international marqué par des tensions croissantes, le secteur des métaux s’affirme comme un levier stratégique de première importance. C’est ce que révèle l’édition 2025 du rapport CyclOpe, référence incontournable dans l’analyse des marchés de matières premières.

L’année 2024 aura paradoxalement maintenu une certaine normalité commerciale malgré les conflits en cours. Cependant, le climat géopolitique a connu une notable dégradation avec le retour du 45e président américain à la Maison Blanche, introduisant un élément d’incertitude dans un équilibre déjà précaire. Les Chinois, d’une part, et les Américains, de l’autre, ont du mal à trouver un terrain d’entente, et cela, face aux barrières au niveau des douanes qui atteignent un niveau élevé. Cette situation alimente une nervosité palpable sur les marchés mondiaux des ressources naturelles.

Les métaux occupent désormais une place prépondérante dans les préoccupations de Washington. Ils ont affaire à des mesures américaines qui sont basées sur la protection ainsi qu’aux ripostes de la Chine. De ce fait, presque tous les minerais sont sujets à une volatilité, ce qui n’est pas sans conséquence négative sur les investissements dans le domaine. Le secteur subit également les conséquences directes des tensions diplomatiques, avec une réduction notable de l’offre pour certains métaux comme l’étain, le germanium ou le gallium. Leur accessibilité, plus que leur demande, explique la flambée de leurs cours.

La souveraineté minérale s’impose comme un enjeu vital pour les puissances mondiales. Si la transition énergétique et l’autonomie industrielle motivent universellement cette quête, l’administration américaine adopte une approche particulièrement offensive. Cette nouvelle doctrine d’expansion territoriale, qui supprime les limites traditionnelles de la géopolitique des ressources, est mise en évidence par le récent décret présidentiel qui permet l’exploitation des fonds marins, y compris dans les eaux internationales.