Métaux stratégiques, terres rares et ressources critiques : décryptage d’une révolution industrielle

Le lithium, le cobalt et les terres rares sont devenus les nouveaux pétroles de l’économie mondiale. Pourtant, leurs caractéristiques et usages restent souvent méconnus du grand public. Contrairement à ce que leur nom suggère, les terres rares ne sont pas réellement rares. Ces 17 éléments métalliques, comprenant notamment le néodyme et le dysprosium, sont dispersés en faibles concentrations dans la croûte terrestre. Leur appellation proviendrait d’une traduction maladroite du terme anglais « rare-earth elements ». Essentielles pour les technologies vertes, elles entrent dans la composition des aimants permanents pour l’utilisation des éoliennes mais elles sont également essentielles pour la production des moteurs de véhicules électriques.

La Chine domine largement ce marché, assurant près de 70% de la production mondiale, suivie loin derrière par les États-Unis et la Birmanie. Cette concentration géographique inquiète les économistes, d’autant que Pékin contrôle également une grande partie du raffinage de ces métaux.

Les minerais stratégiques, quant à eux, regroupent des ressources vitales pour la transition énergétique comme le lithium des batteries ou le cuivre des réseaux électriques. L’Union européenne a identifié 34 matières premières critiques, dont 17 jugées stratégiques, reflétant leur importance économique et les risques d’approvisionnement.

Ces ressources alimentent toutes les révolutions technologiques contemporaines : smartphones, robots médicaux, armement de pointe… Leur exploitation soulève cependant des défis environnementaux et géopolitiques majeurs, alors que l’Europe tente de réduire sa dépendance et que des projets miniers, comme celui de lithium en France, suscitent des oppositions locales.

La course à ces « nouveaux ors » redessine la carte des puissances économiques et pourrait bien déterminer les gagnants de la transition énergétique mondiale.

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